Synopsis
Nour et Iyad, un couple de palestiniens installés à Jérusalem-Est, s’apprêtent à immigrer à Paris. Lui est un chirurgien dans la force de l’âge, elle, jeune comédienne, séduisante, indépendante, fantasque, est originaire de la bourgeoisie intellectuelle palestinienne.
Sur le chemin de l’aéroport, l’annonce d’un terrible accident ramène Iyad à son hôpital et suspend leur départ.
Délaissée une fois de plus par son mari, Nour va remettre en cause leur voyage ainsi que leur relation, tout en témoignant son attachement à ceux qu’elle s’apprête à quitter.
Crédits
FICHE ARTISTIQUE
Lana Haj Yahia : Nour
Ali Badarni : Iyad
Kais Nashif : Amer
Zuhaida Sabbagh : L’infirmière
Huda Al Iman : Le chirurgien
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Tawfik Abu Wael
Scénario : Tawfik Abu Wael
Production : Lama Films, Sophie Dulac Productions, Cabiria Films, Neue Pegasos
Directrice de la photo : Caroline Champetier
Assistant Réalisation : Gilly Ran
Son : Tully Chen
Décors : Nael Kanj
Costumes : Hamada Atallah
Montage Image : Guy Lecorne, Gaby Shikur
Montage Son : Aviv Aldema
Mixage : Jean‐Christophe Julé
Direction de Production : Baher Agbaria, Jean‐Christophe Gigot
Régie : Jamal Kahlaile
Musique Originale : Gibram Wisam
BIOGRAPHIE TAWFIK ABU WAEL
Tawfik Abu Wael est né en 1976, à Umm al-Fahm, une cité palestinienne en Israël. Il sort diplômé en réalisation de l’Université de Tel Aviv où il travaille également aux archives du film. Il enseigne ensuite le théâtre à l’Hassan Arafe School de Jaffa. En 2001, il réalise Diary of a Male Whore, son premier court métrage, et le documentaire Waiting for Sallah Al-Din avant de tourner, en 2004, son premier long métrage de fiction, Atash (Soif), qui remporte le prix Fipresci de la Semaine de la Critique à Cannes. Tawfik Abu Wael travaille également comme metteur en scène de théâtre.
NOTE DU REALISATEUR
« Toutes les familles heureuses se ressemblent. Toute famille est malheureuse - chacune à sa manière ». Cette phrase qui ouvre le roman « Anna Karénine » de Tolstoï m’a inspiré le film « Derniers jours à Jérusalem ».
J’ai voulu raconter le malheur ordinaire d’un couple de bourgeois palestiniens vivant à Jérusalem Est… même si je pense que cette histoire peut se dérouler dans n’importe quel endroit du monde. Ils sont deux personnages : un homme, une femme, tous deux beaux et sans problèmes matériels. Mais il y a quelque chose de pourri en eux qui les empêche de progresser et d’accéder au bonheur.
Iyad, chirurgien entre deux âges n’a pas de famille et plus d’amis, emprisonné tel Sisyphe dans un combat interminable entre la vie et la mort. Il sait intimement qu’il n’a plus le temps de s’inventer une vie nouvelle.
Nour est une jeune actrice au début de sa carrière... Ses parents sont séparés. Et chacun est trop préoccupé par sa propre carrière pour trouver l’énergie pour l’aider à trouver sa place dans le monde.
Leur liaison est le fruit d’une blessure commune. Elle vient le trouver à l’hôpital, jeune fille perdue et enceinte. Pourquoi vient-elle à lui pour se faire avorter? Leur rencontre semble évidente… comme s’il était écrit que leurs destins devaient s’unir. Deux âmes blessées trouvent le réconfort l’une chez l’autre.
Leur rencontre est en même temps une mort et une naissance. Elle marque la fin de la solitude qu’ils avaient éprouvée chacun séparément. Mais c’est également naissance d’un couple, d’une « vie ensemble ».
On les retrouve mariés depuis plusieurs années. Leur nouvelle vie est devenue statique. Le vide menace de les attaquer à nouveau. Ils se sentent obligés de se mettre en mouvement et décident d’émigrer à Paris... Peut être là-bas trouveront-ils le salut…
Le cœur du film est le récit de leur cheminement, depuis le moment où ils décident d’émigrer jusqu’à leur arrivée dans un pays nouveau. Là bas les attend l’inattendu qui va générer à nouveau une naissance et une mort, comme au début du film.
Tawfik Abu Wael